AIGRE-DOUX
Association de deux saveurs “acide” et “sucrĂ©” dans un mĂŞme plat. Dans ces prĂ©parations on trouve des fruits secs, du miel, des gelĂ©es de fruits rouges ou des airelles. Il peut s’agir Ă©galement de condiments cuisinĂ©s comme les chutneys, moutardes douces ou achards. De nombreux pays cuisinent Ă l’aigre-doux mais c’est certainement la Chine qui a le plus dĂ©veloppĂ© cette façon de marier les saveurs.
BEURRE
Clarifié : le beurre clarifié est un beurre fondu et décanté (voir ce mot), les impuretés et le petit lait restent au fond de la casserole.
ManiĂ© : beurre lĂ©gèrement ramolli et mĂ©langĂ© avec de la farine permettant d’obtenir “l’Ă point” de la liaison d’une sauce.
Pommade : beurre ramolli jusqu’à consistance d’une pommade.
Beurre frit : Une curiositĂ©: le beurre est passĂ© dans l’anglaise puis frit. On obtient un beurre fondu contenu dans la coque de chapelure solidifiĂ©e.
Beurre blanc : sauce obtenue par Ă©mulsion chaude sur rĂ©duction d’Ă©chalotes, de vinaigre et de vin blanc.
BOUQUET GARNI
Thym, laurier, persil, éventuellement romarin, liés ensemble. Aromatise un bouillon, une sauce. Existe en bouquet séché, ou frais (recommandé).
CANNELER
Découper des lamelles avec un couteau canneleur à la surface des fruits pour en améliorer la présentation.
CHAPELURE
La chapelure blanche est obtenue en passant au tamis la mie du pain bien rassie. Elle peut se conserver 3 ou 4 jours et la chapelure blonde est prĂ©parĂ©e en faisant longuement dessĂ©cher au four très doux ou Ă l’Ă©tuve les parures de pain. Une fois bien sĂ©chĂ©es et un peu colorĂ©es elles sont pilĂ©es au mortier et passĂ©es au tamis. La chapelure blonde est en gĂ©nĂ©ral utilisĂ©e pour paner Ă l’anglaise ou pour saupoudrer les plats Ă gratiner.
Le mot “chapelure” vient du mot “chapeler” qui voulait dire pulvĂ©riser plus ou moins finement.
CISELER
- Faire des petites incisions peu profondes Ă la surface d’un poisson rond (maquereau par ex) ou d’une andouillette dans le but de faciliter la cuisson au grill ou Ă la poĂŞle. On incise aussi la peau de la poularde pour y introduire des lamelles de truffes.
- Dans le cas des légumes et des herbes, ciseler signifie les tailler en petits morceaux ou en fines lanières.
CITRONNER
Frotter la surface de certains fruits ou lĂ©gumes avec du citron pour Ă©viter qu’ils noircissent au contact de l’air (ex: pommes, poires, cĂ©leri, artichauts).
CLARIFIER
- Rendre clair un consommé ou une gelée au moyen de blancs d’œuf ou de sang.
- Faire fondre doucement le beurre au bain-marie pour sĂ©parer les matières non grasses (petit lait…)
- Faire fondre de la graisse de porc ou de volaille pour séparer les matières non grasses.
CLOUTER
OpĂ©ration qui consiste Ă piquer une viande, une volaille, un gibier, un poisson de minces bâtonnets de truffes, jambon cuit, langue Ă©carlate, filet d’anchois ou cornichon dans le but d’aromatiser.
On peut clouter Ă©galement un oignon cru avec des clous de girofle.
COMPOTER
Cuire doucement et longuement des oignons ou des poivrons sur la plaque du fourneau, jusqu’Ă leur dĂ©liquescence.
CONCASSER
Couper grossièrement au couteau ou au mortier une substance quelconque. Exemple: la tomate concassée.
CONFIRE
Cuire très longtemps et lentement de la viande de porc, d’oie ou de canard dans leur graisse clarifiĂ©e.
CORNER
Utiliser une corne ou une spatule en silicone pour nettoyer correctement un récipient.
CORSER
Augmenter la saveur d’un plat soit par l’ajout d’Ă©lĂ©ments (poivre, sel, Ă©pices, arĂ´mes) soit par rĂ©duction.
COURONNE
Dresser en couronne : garnir le fond d’un plat avec une prĂ©paration en laissant un espace libre au milieu pour y placer une autre garniture.
CREVER
Première cuisson d’une cĂ©rĂ©ale (riz) dans une petite quantitĂ© d’eau en la faisant gonfler pour qu’elle Ă©clate.
CULINARESQUE
Adjectif inventĂ© par Bertrand SIMON, exprimant le sentiment d’une cuisine Ă©pique, envolĂ©e, fantasque et libre.
ÉMONDER
Enlever l’enveloppe brune des amandes, noisettes etc.
ÉMINCER
Couper en tranches ou lamelles plus ou moins fines des légumes, des fruits ou de la viande. Cette opération se fait au couteau ou à la mandoline.
EFFILER
Éplucher spécifiquement les haricots verts en éliminant les fils.
ÉCUMER
Retirer avec une Ă©cumoire l’Ă©cume qui monte Ă la surface d’un bouillon ou d’une sauce.
ENROBER
Recouvrir un apprêt de sauce (chaud-froid par ex) de gelée, de graisse (confits), de pâte à frire (beignets) ou en pâtisserie de chocolat, de fondant ou de sucre.
FOULER A L'ETAMINE
Passer une crème ou une sauce Ă travers une Ă©tamine humide en s’aidant d’une spatule en bois (cette opĂ©ration se fait en gĂ©nĂ©ral Ă deux personnes).
FRAPPER
Abaisser rapidement la tempĂ©rature d’une prĂ©paration en la plaçant dans un bain de glace vive additionnĂ© de sel.
FUMET
PrĂ©paration liquide corsĂ©e, obtenue en faisant rĂ©duire un bouillon, un fond ou une cuisson. Il sert a renforcer le gout d’une sauce ou d’un fond de cuisson ou encore pour servir de mouillement.
Terme utilisĂ© essentiellement pour les champignons et le poisson (pour la viande et la volaille on utilise le mot “fond”).
FUMET DE CHAMPIGNONS
Champignons de Paris, escalopĂ©s, cuits avec très peu d’eau, du jus de citron, une noix de beurre, sel, poivre.
FUSIL
Tige cylindrique à bout rond en acier finement rainuré, fixée sur un manche et servant à aiguiser les couteaux.
GASTRIQUE
MĂ©lange de sucre et de vinaigre blanc cuit jusqu’Ă l’obtention d’une couleur blonde. La gastrique est Ă la base des sauces aigres-douces renfermant des fruits (ex : canard Ă l’orange).
GM (gastronomie moléculaire)
C’est l’alliance entre la physique/chimie et la gastronomie. Cette spĂ©cialitĂ© scientifique vient optimiser les connaissances empiriques par des explications rationnelles et raisonnĂ©es. Par la “GM” les risques d’Ă©checs sont limitĂ©s par la connaissance des processus culinaires.
Hervé This (les secrets de la casserole et révélations gastronomiques- Toque à la loupe et Jean Matricon (cuisine et molécules) en sont les précurseurs.
LIER
Donner plus de consistance aux potages, jus, sauces en y ajoutant un féculent, un jaune d’œuf (plus délicat).
LIAISON
C’est une opĂ©ration qui sert Ă donner de la consistance Ă un liquide comme une sauce, un potage ou une crème. Elle peut ĂŞtre faite avec de la farine ou de la fĂ©cule dĂ©layĂ©e Ă froid et versĂ©e dans le liquide bouillant, au jaune d’œuf ou Ă la crème dans la finition d’une sauce ou d’un potage mais attention les liaisons Ă base d’œuf ne doivent jamais bouillir.
Les liaisons à base de corail, de sang, de crème font partie des nombreuses liaisons possibles.
Dans la cuisine moderne on utilise désormais des amidons à froid, des algues, des pectines.
MONDER
C’est enlever la peau ou la pellicule des tomates, des amandes.
MONTER
Battre une prĂ©paration Ă l’aide d’un fouet afin d’incorporer de l’air et augmenter ainsi son volume.
NACRER
Première phase de la cuisson du riz pilaf : faire revenir lentement et sans coloration du riz non lavĂ© dans de la matière grasse. L’amidon superficiel se transforme en dextrines et le riz acquiert une teinte proche de la nacre.
SINGER
OpĂ©ration qui consiste Ă saupoudrer de farine des Ă©lĂ©ments que l’on a prĂ©alablement fait revenir dans de la matière grasse, de laisser cuire un peu la farine avant de verser dessus un liquide de mouillement (lait, eau bouillon etc.) pour obtenir une sauce liĂ©e.
ROUX
MĂ©lange de beurre ou margarine et de farine que l’on cuit plus ou moins: roux brun, roux blond.
QUENELLE
Appareil composé de chair de volaille ou de poisson, de crème, de semoule et d’œuf.
PARER
DĂ©barrasser la ou les pièces de leurs Ă©lĂ©ments inutiles (gras, nerfs, cartilages…)
PANER
Entourer de mie de pain ou chapelure la pièce à cuire.
NID (au)
L’appellation “au nid” concerne surtout les petits oiseaux rĂ´tis (caille, grive) dressĂ©s dans des nids de pommes paille ou gaufrettes.
NAPPE
A partir de ce moment, Ă©lever frĂ©quemment l’Ă©cumoire hors de la bassine.
Degré de cuisson du sucre. État nappant de certaines sauces liées ou réduites.
NAPPER
Recouvrir d’une sauce, crème, gelĂ©e ou fondant un entremets ou un plat cuisinĂ© pour le terminer.